Importance des Beaux-Arts dans l'enseignement artistique : Un Appel à l'Action
Je suis de celles qui aiment l’art parce qu'il me permet de plonger au cœur de l'humanité. Avec un intérêt prononcé pour l’ethnomusicologie durant mon baccalauréat, j'ai exploré les cultures à travers leur musique. Quelle profondeur… quel bonheur! Vous comprendrez que pour moi, toutes les formes d’art ont leur place! Imaginez ma surprise lorsque Denis Jacques m’a parlé de la disparition complète de l’enseignement des Beaux-Arts dans les institutions éducatives. Je n’en croyais pas mes oreilles! Les institutions n’ont pas arrêté d’offrir des cours de solfège, d’analyse ou bien de techniques instrumentales lorsqu’ils se sont ouvert à la musique dite contemporaine.
Comment diable les arts visuels occidentaux en sont arrivés à rompre avec 2000 ans de racines artistiques aussi riches !?!
Poussée par la nécessité de comprendre, j'ai invité Denis Jacques, artiste, éminent défenseur des Beaux-Arts et fondateur de l’Académie des Beaux-Arts de Québec, à un Facebook Live. Voici les réflexions issues de cette rencontre et des interactions avec les participants.
La Disparition de l'Enseignement des Beaux-Arts dans les Institutions
La disparition progressive des Beaux-Arts des salles de classe et des ateliers d'art est la conséquence directe du manque de souplesse dans l'approche pédagogique des Beaux-Arts offert à l’époque.
Denis, avec sa perspective unique, a peint un tableau plutôt sombre de cette situation : dès l'émergence de l'impressionnisme, les Beaux-Arts ont commencé à perdre du terrain, relégués au second plan par les courants modernes qui dominaient le champ de bataille artistique.
Et pourtant, des voix comme celle de Fernand Leduc, signataire du Refus Global, tout en cherchant le renouveau, souhaitaient maintenir un lien avec les techniques traditionnelles, marquant une évolution de l'art plutôt qu'un rejet. Cette vision d’un art qui évolue en harmonie avec son héritage est, à mon sens, ce qui permet la plus grande liberté artistique pour tous.
Aujourd’hui, on est face à un retour du balancier où l’enseignement de l’Art Conceptuel ne fait aucune place à l’apprentissage des Beaux-Arts dans les institutions éducatives. Et pour vous rassurer… ou pas… cette situation n’est pas unique au Québec et au Canada mais bel et bien mondiale !
Pourquoi Étudier les Techniques Traditionnelles
Dans notre conversation, Denis Jacques a plongé dans l'essence des techniques traditionnelles des Beaux-Arts, élevant le dessin, la peinture, et la sculpture au-delà de simples outils de création. Pour lui, ces disciplines sont le cœur battant de l'expression artistique, un langage à part entière. En maîtrisant ce langage, les artistes détiennent la clé pour déverrouiller les portes de la créativité.
Denis a aussi partagé ses inquiétudes quant à la tendance actuelle de l'enseignement artistique, qui semble oublier ces fondements au profit d'une vision plus conceptuelle de l'art. Il a défendu l'idée que sans une solide connaissance de ces bases, les artistes pourraient se sentir limités. Pour lui, la véritable innovation artistique naît de cette danse entre la maîtrise technique et la liberté d'exploration, prouvant que c'est en plongeant profondément dans les racines de l'art que l'on peut s'élever vers de nouveaux horizons.
La déclaration pour la reconnaissance des Beaux-Arts
Au cœur de notre échange, Denis Jacques a exprimé avec passion l'importance fondamentale des Beaux-Arts, non seulement en tant que discipline mais aussi comme fondement essentiel de l'enrichissement culturel et de l'épanouissement personnel. Sa conviction profonde l’a poussé à créer une déclaration puissante, plaidant pour un retour marqué et significatif des Beaux-Arts au sein de notre éducation artistique moderne.
En partageant cette déclaration, Denis Jacques souligne l'importance cruciale de fournir aux artistes en devenir une éducation qui embrasse pleinement la diversité et la richesse des arts visuels. Cela implique de créer un espace où la tradition et l'innovation coexistent harmonieusement, permettant ainsi aux artistes de puiser dans un riche héritage tout en explorant de nouvelles avenues créatives.
La "Déclaration pour la Renaissance des Beaux-Arts" n'est pas seulement un plaidoyer pour un changement ; elle est un manifeste pour un avenir où l'art dans toute sa diversité est célébré et cultivé avec passion et détermination.
L’Académie des Beaux-Arts: un exemple à suivre
Denis Jacques a concrétisé son engagement en fondant l'Académie des Beaux-Arts de Québec, un phare d'inspiration. L’Académie illustre comment les Beaux-Arts, en embrassant à la fois la tradition et l'innovation, peuvent évoluer dans le monde moderne.
L'Académie crée un espace où les artistes peuvent affiner leur technique tout en explorant de nouvelles voies créatives, affirmant que la maîtrise des fondamentaux est essentielle pour tout artiste désirant exprimer pleinement son potentiel. Si vous désirez en savoir plus, je vous invite à aller visiter le site internet de l’Académie: https://www.acbaqc.com/fr/
La Renaissance des Beaux-Arts dans l'Enseignement Artistique : Nécessité et Innovation
En réfléchissant à notre discussion passionnée avec Denis Jacques et aux voix multiples qui se sont élevées lors de notre Facebook Live, une chose devient évidente : la renaissance des Beaux-Arts dans notre enseignement artistique n'est pas simplement une question de préférence esthétique, mais une nécessité vitale pour l'avenir des futurs artistes visuels, notre culture et de notre société. La déclaration de Denis et l'exemple vivant de l'Académie des Beaux-Arts de Québec nous montrent qu'il est possible de tisser ensemble les fils de la tradition et de l'innovation, créant un tissu artistique riche et diversifié qui célèbre toutes les formes d'expression.
Cet échange a renforcé ma conviction que l'art, dans toute sa splendeur et sa complexité, doit être accessible à tous, servir de pont entre les cultures et les époques, et agir comme un miroir reflétant la profondeur de l'expérience humaine.
Votre Participation Est Cruciale
Je vous invite à vous joindre à ce mouvement pour la renaissance des Beaux-Arts en nous aidant à la créer une liste d’actions à prendre pour la renaissance des Beaux-Arts ici! https://forms.gle/gQFrgGn5kUW2faY48
Que ce soit en soutenant des initiatives comme l'Académie des Beaux-Arts de Québec, en discutant de la place des Beaux-Arts dans notre éducation avec vos proches, ou simplement en explorant et en créant de l'art vous-même, chaque action compte.
Je nous souhaite un monde où l'art est non seulement apprécié pour sa beauté, mais aussi reconnu pour son rôle essentiel dans notre développement collectif et individuel.
Amélie Pigeon
Vice-Présidente de PygmaliART
Tellement pertinent, je suis de la vieille école où il était important d’observer et dessiner de manières précises, c’était parfois laborieux car les critères étaient importants, bien dessinés ne suffisait pas il fallait aussi y ajouter de l’émotion autant dans le coup de crayon que sur le sujet. Le problème aujourd’hui est que les « profs » n’ont pas appris le dessin donc ne peuvent pas l’enseigner c’est trop demandant, donc on parle plus d’un concept que d’une image qui n’as pas besoin de mot pour exprimer sa raison d’être. Merci pour cette publication
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